Christobal Balenciaga a habité le château de la Reinerie, et a fait rêver et jaser le Fay des années 1950.

Notre héros du jour est déjà célèbre en 1943, quand il achète ce domaine : Il a 48 ans et cela fait 6 ans qu’il 

a installé à Paris sa maison de haute couture, au fameux  n° 10 de l’avenue Georges V, qui sera fréquenté par toutes les élégantes de ce monde.

Fuyant la guerre d’Espagne, où il habillait déjà la famille royale d’Espagne, Balenciaga va rapidement imposer dans le monde entier sa fascination pour le noir profond et le brun et l’originalité de son style, simple et très structuré grâce à une parfaite maîtrise des techniques d’assemblage, acquises dans sa jeunesse lorsqu’il achalandait ses boutiques de Madrid et de Barcelone avec des modèles  des grands couturiers parisiens des années 30 comme Schiaparelli et Madeleine Vionnet.

On retrouve bien sûr la culture espagnole dans la plupart de ses modèles : si le Tout-Paris évoque avec envie ses petites robes noires, son inspiration engendre des capes de toréador, des mantilles de dentelle noire et des robes d’infantes aux couleurs surprenantes, l’important restant la grande variété des matériaux, choisis pour leur jeu avec la lumière, et bien sûr la structure du vêtement, qui lui vaudra rapidement le titre, par M. de Givenchy et toute la profession d’ « architecte de la haute couture ».

Il complètera son univers magique en lançant des parfums comme « Le Dix » et « Ho Hang », mais ses successeurs ont cessé cette production récemment, en décembre 2006.

En 1968, M. Balenciaga ferme sa maison parisienne et prend sa retraite en Espagne, où il s’éteindra en 1972.

Quels personnages a-t-il attirés à Fay ?

Si l’on en croit les anciens, ce personnage discret organisait la nuit des défilés privés.

Parmi ses clientes, on compte la reine Fabiola, dont il créa la robe de mariée, Grâce de Monaco, la Comtesse Mona Bismark, la Duchesse de Winstor…

Sont-elles venues dans notre village ?

Nous aimons à le penser : après tout, ce cadre n’est-il pas de nature, à une heure de Paris, à illustrer la citation préférée de Christobal Balenciaga :

«  Un bon couturier doit être architecte pour les plans, sculpteur pour la forme, peintre pour la couleur, musicien pour l’harmonie et philosophe pour la mesure » ?