Fontaine St Côme

Rue de la Fontaine Saint-Côme
45450 Fay-Aux-Loges
Loiret
France
Fontaine St Cômeloupe

Depuis l'antiquité et conformément à son étymologie, la fontaine désigne dans la pensée occidentale "la source, l'eau qui sort de la terre" et, par là-même , elle est principe de vie . Il paraît donc tout à fait naturel que son existence soit spontanément associée à l'idée de bienfait.

Déjà présent à la préhistoire, le culte des fontaines était d’origine païenne.Le clergé ayant de tout temps vu d’un mauvais œil le culte de ces eaux guérisseuses décida tout d’abord dès le premier siècle de notre ère, de la destruction de ces lieux culturels.

Heureusement dans un bon nombre de cas, des accords tacites entre Paganisme et Christianisme permirent la conservation de ces sites et la plupart des cultes populaires ont associé un saint ou une sainte à une fontaine.

Outre le recours aux rebouteux ou autres "panseux de secret" les paroissiens avaient aussi une confiance aveugle dans les "bons" saints.

On choisissait souvent la spécificité de chaque saint en raison de son nom :

  • Saint Lyé va délier les langues des enfants
  • Sainte Corneille soigne les angines coenneuses
  • Saint Clair les yeux
  • Saint Aignan la teigne...

Le curé de Chanteau, disait en 1850 : "Les habitudes religieuses sont de faire des pèlerinages pour les enfants suivant leur genre de maladie".

Ainsi, pour les enfants en langueur on se rend à celle de sainte Radegonde à Chambon, saint Victorien à Fontenay-sur-Loing ou celle de saint Fort aux Bordes, pour les maux de ventre on se rend à Fay aux Loges à la fontaine de saint Côme et saint Damien ou à celle de saint Mammès à Seichebrières...

Il était possible, si l'on ne pouvait se rendre soi-même en ces lieux, de demander à quelqu'un d'autre de faire "le voyage", certaines personnes faisant profession de pèlerin. Car il faut se souvenir qu’au XVI ème siècle Fay-aux-Loges était sans doute sur le chemin menant les pèlerins vers St Jacques de Compostelle, à en croire certains éléments dont le bourdon sculpté sur « La grand’croix », route de Vitry aux Loges. 

Saint Côme et Saint Damien :

Saint Côme et Saint Damien étaient deux frères jumeaux venus d’Arabie en Cilicie (Asie Mineure). Ils sont considérés comme les saints patrons des médecins et des chirurgiens. Ils sont habituellement représentés avec une robe fourrée, un chaperon ou bonnet cylindrique de médecin, une trousse et des instruments de chirurgien. Leur profession de médecin leur fournit l’occasion d’exercer un véritable apostolat ; car à travers les corps ils savaient voir les âmes, les toucher et surtout les convertir.

La grâce divine vint relever leur science par le don de guérisons miraculeuses ; de toutes parts on accourait à eux pour obtenir la délivrance des maux les plus invétérés et les plus incurables. Auprès d’eux les aveugles recouvraient la vue, les boiteux marchaient droit, les sourds entendaient et les estropiés étaient guéris. Leur puissance s’étendait même au-delà de ce monde visible, et, à leur voix, les démons abandonnaient leurs victimes.

Ils sont dits « anargyres » ou « gratuits secoureurs » car ils faisaient cela par pure charité sans jamais percevoir la moindre rétribution, on les accusa un jour de séduire le peuple et de faire déserter les temples des dieux. Le proconsul Lysias rajouta à leur curriculum vitae le statut de martyr en leur infligeant une longue série de supplices, qui a vraisemblablement contribué à leur canonisation. Il leur fit subir une si longue et si rude flagellation, que les bourreaux n’en pouvaient plus de fatigue alors que nos deux martyrs bénissaient le Seigneur. A la vue d’une foule immense, ils furent précipités du haut d’un rocher dans les flots ; mais un Ange ramena les deux martyrs vers le rivage. On décida alors de les jeter dans une fournaise ardente, mais ils s’y promenèrent comme sur un tapis de fleurs. Après bien d’autres Le proconsul Lysias mit fin à leur vie terrestre probablement le 27 septembre de l'an 287, en leur tranchant la tête.

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