André, Paul, Marie CHENAL est né à Orléans le 1er Avril 1884.
Homme de lettres, mais aussi docteur en droit, officier d'Académie, il vécut de longues années dans une autre rue de Fay aux Loges, au 9 de la rue des Maillets (en direction de Vitry aux Loges).
Il passa aussi beaucoup de son temps à Paris où il fut chansonnier au « Chat Noir ». Il occupa également le poste de rédacteur en chef de la revue « La Chanson Française », fondée sous le haut patronage de l'Académie Française.
Comme on peut le constater en feuilletant la catalogue complet de ses œuvres, il excella dans un registre très varié allant des chansons sérieuses aux chansons d'enfants, des romances aux chants dédiés à Jeanne d'Arc, des monologues comiques aux duos, saynètes et pièces de théâtre.
Certaines de ses chansons furent interprétées par Théodore BEAUTREL et Colette RENARD.
La vie de tous les jours, dans notre village, lui a inspiré de nombreux textes et lui a permis de nous léguer une photographie précise du début du XXO siècle dans la campagne profonde: les métiers aujourd'hui disparus, les fêtes, les marchés, la vie des paysans, la forêt et ses métiers, etc. ..
Il traita tous ces thèmes sous des aspects divers: tantôt la joie, tantôt la morale, tantôt l'émotion.
Même pendant la grande guerre de 14/18 pour laquelle il fut mobilisé aux 21°, 41 ° et 43° régiments d'Infanterie Coloniale (les célèbres marsouins), il n'oublia pas d'organiser des spectacles de théâtre et des tours de chants afin de maintenir le moral de ses camarades poilus.
Enjanvier 1920, il écrivait dans l'avant-propos de son recueil « les chansons du foyer» : « Puissent ces modestes chansons apporter à ceux qui me feront l'honneur de les lire ou de les chanter, un peu d'espérance, de bonheur et d'oubli ».
A cinquante cinq ans, le 2 octobre 1939, bien jeune encore, il va rejoindre la terre dont il a tant parlé, au cimetière de F ay.
Une dernière citation d'André CHENAL qui illustre bien ce qui l'a toujours motivé: « Vivre en chantant, c'est deux fois vivre! »